Diana Wander - Esmeralda
Esmeralda
On la vit à Babylone dressée sur la bête sanglante … On la vit oui
De sa robe de pourpre vêtue affichant sa soif de sang…
On la vit aussi longtemps confondue avec Eve Lilith faussement pure
Faussement soumise et réellement libre
Elle échappe à l’Homme, le réduit à néant
Faisant de lui le Pantin de tant d’histoires aux conclusions prévisibles
On la retrouve dans sa danse de séduction voilée de rouge
Réclamant des têtes coupées
Anéantissant l’esprit aussi flasque que le corps du Tyran subjugué
Salomé la Juive aux désirs inassouvis à l’orgueil océanique
Battant des ailes de soie carmin telle une sanglante chauve-souris
Eclaboussant de mille rubis liquide la lumière aveuglante du soleil de Judée
El Andaluz fait d’elle la Femme originelle mi ange mi démon
La danseuse aux hanches envoutantes, envoutantes comme son regard à la magie létale de lumière noire mauresque
Le sang des taureaux sacrificiels lui fait un ourlet alourdi par le liquide vital qui s’échappe
Fille de Leila la Nuit, sarrasine et mystérieuse elle fait peur comme toute les impossibilités
Carmen du Soir, du Désir du flamenco avec tes yeux noirs andalous
Danse sur les corps fous du désir de toi
Tchingané tchingané, Zingara Tsigane insaisissable danse pour moi
Souris chante et me redonne la Vie
Je renierai tous les dieux pour un regard de toi
Sur le Parvis de la Cathédrale tu fais sonner les petites cymbales de tes doigts ton sourire intoxique et tes lèvres font penser à ces délices de douceurs que tu sauras que tu saurais peut-être dispenser Aaaaa Zingara
Tu leurs donnes trop de coups au coeur
Tu leurs offre tout les bonheurs à espérer et virevolte dans ta robe de grenat qui s’envole au soleil couchant
Tu danses avec Phoebus
Tu l’aimes et désires son amour
Tu n’auras que sa brûlure
Tu n’auras que sa blessure
Sa langue chaude te consumera
Sa langue incandescente te cloueras au pilori des joies tabous
L’Amour du sacré n’est que l’amour du sacrifice de l’autre
De celle qui se moque du feu au ventre qu’elle distribue de ses regards aux rayons de soleil noir venus du fond des temps
De ce temps qu’elle appelle de ses voeux en s’élançant vers la flèche de ce Palais divin qui la condamne
Tchingane Tchingane
Zingara
Des flammèches s’échappent de tes volants
Essemant le minium de leur splendeur
L’odeur de chair grillée se perdra dans le feu d’artifices incarnat
De la vengeance d’Esmeralda