04 A - Catherine B - La cabane du Taravo
Sous un soleil de Corse, la chaleur ne pardonne pas...
Il est descendu,serein, vers un puits d'ombre.
Fouetté par un ballet de mouches, Ses pas ont déployé la lenteur nécessaire
A sa pensée vagabonde.
Son cerveau froissé a peu à peu commencé à se déplier
Longeant le cours d'eau, un frisson
Le saisit un instant
Il tomba en arrêt devant les bruits du torrent naissant
Le TARAVO était là, grondissant d'écume
...
Un filament de silence humain
Donna l'insolence du moment
Chut !
La caresse d'un sourire au creux de sa main lui indiqua le chemin à suivre :
Le vieux saule ride et le chêne opulent
Plantaient le décor de la fameuse cabane cachée..
Était suspendue, là, au-dessus du TARAVO bouillonnant, une chambre
Elementaire, comme une fleur d'ombre
Ouverte au ciel...
Il lâcha la main amie qui le tenait malicieusement et courut
Jusqu'à la porte en tissu qui ouvrait le secret de l'alcôve.
Épris de liberté, il ouvrit les rideaux blancs et clama un tressaillement de bonheur avec de petits sons d oiseaux.
Un raid de lumière atteignit le sol moelleux tandis que, d'un air coquin,
La main amie lui caressa la joue.
Tous deux tombèrent en arrêt sur le plus beau et le plus simple des matelas.
Ils s'endormirent ainsi au petit jour,
Après un clair de nuit rempli de
Rires, de murmures et de caresses,
Bercés par la fraîcheur du TARAVO.
Mamlair.catherine